« Lucienne. Enfin, Monsieur, pour qui me prenez-vous ?
Je suis une honnête femme.
Pontagnac. Ah ! Tant mieux ! J'adore les honnêtes femmes ! »
Pontagnac, le « dragueur » malheureux, sera finalement le dindon de la farce. C'est d'ailleurs un brave garçon, qui ne trompe jamais sa femme sans la plaindre. Et qui ne perd jamais la tête : il suit les dames dans la rue, mais s'il pénètre derrière elles dans les pâtisseries, il les attend sagement à la porte des bijouteries. Quant à Vatelin, le mari de Lucienne, il risque de payer fort cher une vieille entorse à la fidélité conjugale, laquelle entorse refait brusquement surface en la personne de Maggy, une joyeuse fofolle anglaise... Un troisième larron, rival de Pontagnac, vient encore compliquer la situation.
Et voilà la mécanique en marche, « sans que s'affole un seul rouage, sans que saute un seul ressort », comme dit Jean Richepin. Le 3 mars 1951, à vingt heures trente, le théâtre de Feydeau connaît la consécration suprême : il entre enfin au répertoire de la Comédie-Française, avec, justement, Le Dindon.
Préface, commentaires et notes par Henry Gidel.
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