Ce Journal inédit, que Georges Brassens a tenu de 1963 à 1981, est un document atypique et surprenant dans lequel les événements intimes voisinent avec les aphorismes et les ébauches de chansons. Et pas n'importe quelles ébauches !
Car dans ces pages à petits carreaux ont germé Mourir pour des idées, Cupidon s'en fout, Les Quat'z'arts, Le Pluriel, La Ballade des gens qui sont nés quelque part, Les Deux Oncles, Don Juan, Mélanie, Tempête dans un bénitier, etc. Quarante-trois titres au total.
Un autre journal datant de la période 1946-1953, titré Le Vent des marécages, ainsi que ses agendas des années 1953 à 1955 viennent également révéler des facettes insolites de Georges Brassens. De toute évidence, sa personnalité était d'une richesse et d'une complexité qu'il protégeait volontiers en affichant en public une certaine réserve.
Le Brassens du Journal et autres carnets inédits ne se cache pas derrière son petit doigt. Sans apprêts ni précautions, il met les points sur les i : " Quand on écoute mes chansons avec une oreille un peu fine, on entend que je ne suis pas du côté de la guillotine, de la loi, du côté de l'armée, du côté de l'exploitation de l'homme et de la femme qu'on force à se prostituer, du côté de la religion, du côté du profit, du côté du béton et des grands ensembles. "
Ou encore : " Le dernier mot que je dirai, ce sera "merde'. "
Édition établie et annotée par Jean-Paul Liégeois
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